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Un problème qui dépasse nos frontières

Il importe de signaler que les sites d'enfouissement relèvent des provinces et que ces dernières considèrent, tout comme l’ensemble des intervenants de la filière des produits des technologies de l’information et de communication (TIC), que ces déchets doivent être exclus de nos sites enfouissement et de ceux des pays en voie de développement. Depuis quelques années, dans l’espoir de donner une seconde vie à nos appareils, nous acheminons des quantités phénoménales de matériel informatique usagé dans des pays comme la Chine, l'Inde, la Malaisie, les Philippines, le Vietnam ainsi qu’en Europe de l'Est et en Afrique.

Or, seulement une infime partie de ces dons prend le chemin du réemploi. 75% de ce cadeau empoisonné est inutilisable et est automatiquement acheminé sur le marché du recyclage sauvage qui s’est développé dans ces pays depuis quelques années. Tout ce matériel que nous exportons « pour de bonnes causes » est alors trié et traité dans les « arrière-cours » des plus démunis de ces sociétés. En 2004, Jim Puckett, directeur de Basel Action Network[1], avait filmé des monticules de déchets toxiques dans le village de Guiyu en Chine. Ces images montrant des ateliers de démontage collés aux maisons des ouvriers, des enfants plongeant dans des rivières chargées de déchets électroniques ont fait le tour du monde et fait réagir quelques pays. En fait, depuis la signature en 1992 par 160 pays dont le Canada de la convention de Bâle, il est interdit d'exporter des déchets toxiques. Chaque pays signataire doit traiter ses déchets chez lui.

Il faut aussi savoir qu’à l’heure actuelle aucun règlement ne régit la gestion des déchets issus des technologies de l’information et des communications (TI). Aucun programme provincial ne structure le processus de récupération et de recyclage de ces résidus. Recyc Québec[2], l’organisme chargé de la gestion des produits résiduels considère également que la réduction à la source, le réemploi et le recyclage ainsi que la valorisation de ces matières sont  incontournables pour préserver nos ressources. Il a invité les différents intervenants de la filière des produits des technologies de l’information et des communications  (TIC) - producteurs, récupérateurs, ré-utilisateurs et recycleurs - à mettre l’épaule à la roue en constituant une table de concertation pour évaluer les différents paramètres utiles à la composition d’un programme de gestion des produits. Le premier rapport de la Filière, publié récemment, propose un certain nombre de recommandations qui auront très certainement un impact positif à moyen et à long terme.

(Suite...)


[1] Basel Action Network un organisme piste les déchets toxiques sur le globe. En ligne : http://www.ban.org/

[2] RECYC-QUEBEC, la Société québécoise responsable de l’application de la Loi sur la Société québécoise de récupération et de recyclage (L.R.Q., c. S-22.01). RECYC-QUÉBEC a été créée en 1990 sous la juridiction du ministre du Développement durable, de l’Environnement du Québec. Il appuie et reconnaît les efforts des intervenants des différents secteurs et assure le suivi de l’atteinte des objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008. En ligne : http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/client/fr/qui-sommes-nous/mission.asp